Le temple
Sous une forme fictionnelle et immersive, Le Temple fait revivre l’histoire récente des murs. Il établit un dialogue entre la mémoire oubliée des lieux, leur permanence physique et leurs composantes spatiales. Le visiteur est invité à faire l’expérience sensible du bâtiment. À la manière d’un voyageur en solitaire, il déambule dans ces espaces habités d’un peuple d’images, de fantômes et de souvenirs, à la recherche d’une quête que lui-même n’identifie pas bien. Un peu comme dans un jeu vidéo, il lui faut oser ouvrir des portes, soulever des objets pour que les sons se déclenchent. Le parcours a été écrit avec une idée-phare : chacun a quelque chose de lui-même à trouver dans cet endroit. Tout l’enjeu a été de travailler à une subtilité de propositions évocatrices qui permettent à chacun des résonances avec sa propre histoire. Des retours qu’en ont fait les spectateurs, cela a fonctionné, qui parlant de la cantine de son collège il y a quarante ans, qui de sa grand-mère, qui d’une histoire d’amour passée violente, c’est-à-dire des éléments que l’auteur aurait été incapable de prévoir, mais que le tremplin des « petites touches laissées » a permis d’activer.